La Haute Autorité de Santé vient d'inciter les Médecins à devenir les conseillers Internet de leurs patients
Un Article très intéressant est paru dans le Quotidien du Médecin du 09 janvier 2008: "le Médecin et le Patient Internaute". A lire absolument.
Selon cet article avec la maîtrise de moteurs de recherche comme Google, le patient (sachant que pour ce type de démarche - selon les sondages il s'agit le plus souvent de la patinte) "peut devenir plus «informé» que son médecin sur «sa» pathologie".
Cette démarche de recherche de compréhension et d'information des patients:
- incite les médecins de se tenir up to date vis à vis des progrès de la sciences - également en partie par des recherches sur des sites de qualité - pour être à même de répondre aux questions réfléchies et précises de patients avertis.
Cette démarche des médecins à mon sens pourrait tout à fait être considérée comme une démarche volontaire, intelligeante et utile de Formation Médicale Continue.
N'oublions pas que depuis la FMC obligatoire, nombreux sont les médecins qui s'imposent de participer à des congrés ou des réunions de formation principalement dans le but de récolter leur feuille de présence pour cumuler les points validants - tout en ayant conscience que les programmes ne repondront pas forcément toutes à des questions épineuses de cas par cas auxquelles ils sont confrontés dans leur pratique quotidienne. Sans oublier que ces séances demandent un déplacement - du temps à prendre soit sur sa journée de travail ou de temps réservé à soi ou à sa famille.
- conduit à des consultations à bon escient des patients éclairés
- conduit à une meilleure observance des traitements proposés par rapport aux patients "passifs" non éclairé - soumis à des traitements imposés.
Ainsi lors de la réunion des Rencontres de la HAS (décembre 2007) "la Haute Autorité de Santé a invité les médecins d'intervenir en tant qu'"infomédiaire" vis à vis de leur patients."
L'utilisaion d'internet comme source d'information par les patients serait d'environ 33 à 53,5 % des patients aux états unis, contre 20 % en Europe. Cette "consultation" sur internet n'entamerait pas la relation de confiance entre le patient et ses médecins soignants ni ne modifierait la qualité des soins délivrés.
Certains médecins interrogés sont d'avis que la discussion avec leurs patients au sujets des informations qu'ils recueilleraient sur internet augmenterait le temps de consultation et lancent l'idée d'une facturation pour ce type d'échange - médecin malade à leur cabinet.
Personnellement je pense que le médecin se doit une consulation éclairée à son patient quoiqu'il en soit - internet ou pas internet. Il convient au médecin d'adapter son langage vis à vis de patients qui ont le souhait de comprendre et qui se donnent la peine et le temps de lire non seulement pour eux même mais très probablement pour poser les "bonnes" questions à leurs médecins - ce qui est un gain de temps pour tout le monde - en particulier dans nos sociétés modernes où 24H ne suffisent plus dans une journée ....
Je pense que le patient qui est outillé de web et qui a l'initiative de ce type de démarche attend des réponses précises à des questions précises et probablement pertinentes.
En revanche - face aux préoccupations de rémunérations par rapport au temps passé pour information, ne serait il pas plus juste de penser à une facturations à la minute de demandes de conseils téléphoniques des patients? Ce type de facturation est tout à fait courant dans d'autres pays d'Europe où les médecins font tourner leur sablier au téléphone pour avis de façon tout à fait légal et réglementaire.
D'autres corps de métiers de conseil tel les avocats - qui sont les hommes et des femmes de loi et particulièrement sensibles à l'idée de justesse - pratiquent depuis des années ce type de facturation y compris en France. Pourquoi ceci n'est il pas prévu pour les médecins en France?