Thérapie génique et interférences immunitaitres ... prudence!
Les chercheurs ont étudié différents moyen d'hinhiber spécifiquement l'expression d'une proteine anormale. Différentes techniques permettent d'inhiber spécifiquement le gène codant pour ces protéines. Le principe d'ARN interférence est une de ces techniques decouverte en 1998 par deux chercheurs américains, Andrew Z. Fire et Craig C. Mello ( publication de leurs travaux dans la revue britanique Nature) - ce qui les a couronné de prix Nobel de médecine et de physiologie en 2006. Le système de l'ARN interférence existe chez les plantes, les nématodes, les mamifères (y compris les hommes) .... et les souris. Très schématiquement et sans rentrer dans les détails - ce système interfère en dégradant l'ARN méssager et inhibe ainsi l'expression du gène cible - mais provoque en même temps une réaction immunitaire de la cellule.
Cette thérapie génique est utilisée actuellement au stade de recherches cliniques dans divers maladies telle certains cancers - le diabète - et la forme humide de la Dégénérescence Maculaire de la Rétine liée à l'âge.
Selon les chercheurs (article apparu dans la revue scientifique britanique Nature le mercredi 26/03/2008) ces molécules d'ARNi de synthèse peuvent avoir un mécanisme d'action beaucoup plus général que prévu et pourraient de ce fait avoir des effets indésirables inattendus s'ils étaient administrés par voie veineuse. C'est à dire que le traitement n'agirait pas en inhibant un gène particulier pour stopper la prolifération vasculaire, mais en dopant le système immunitaire. Dans le cas de la Dégénérescence Maculaire de la Rétine liée à l'âge par exemple: Première cause de malvoyance chez les plus de 50 ans dans les pays industrialisés, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) touche 50 millions de personnes dans le monde. Elle frappe la zone centrale de la rétine, appelée la macula. Elle se traduit d'abord par une perte de la vision centrale qui rend impossible la lecture. Une prolifération des vaisseaux ("angiogénèse") au niveau de la rétine l'empêche de fonctionner correctement.
Des essais cliniques prometteurs tentent de prévenir cette évolution en injectant directement dans l'oeil des molécules de synthèse très spécifiques, appelées petits ARN interférents (ARNi) afin de bloquer un gène (le VEGFA ou son récepteur) favorisant cette prolifération vasculaire anormale. Mais ! - par le biais du système immunitaire, ces petits ARNi peuvent non seulement déclencher le blocage de la croissance des vaisseaux sanguins dans l'oeil, mais aussi dans la peau et une grande variété d'organes.
Donc.... Génial mais .... PRUDENCE!
msn actualites AFP - mercredi 26 mars 2008, 19h37