Le blog de Docteur Parissa Zandi - Médecin Vasculaire / attaché à l'hôpital Européen Georges Pompidou de Paris - FRANCE
ce blog est dédié à des questions concernant les maladies vasculaires avec un langage simple pour la compréhension de tous. Les informations livrées sur ce site visent à soutenir et non à remplacer la relation entre le Patient et son Médecin. Aucun lien financier avec un laboratoire pharmaceutique. Pour accéder aux articles sur les maladies vasculaires courantes aller dans PAGES et cliquer sur A propos des Maladies Vasculaires.
Une équipe d'HP-AP identifie la tête perdue d'Henry IV
Une avancée thérapeutique dans la maladie d'Ehlers-Danlos dans sa forme vasculaire
"Le syndrome d’Ehlers-Danlos dans sa forme vasculaire est une maladie rare sévère entrainant notamment des lésions et des ruptures artérielles et pouvant entraîner une mort prématurée. Aucun traitement préventif n’a encore pu être validé.
L’équipe du Pr Pierre Boutouyrie de l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) / Inserm U970/Université Paris Descartes, publie dans The Lancet* les résultats de l’étude BBEST**, menée dans le cadre du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC 2001) et financée par l’AP-HP. L’objectif de cette étude multicentrique réalisée sur une période de 5 ans et impliquant 53 patients atteints du syndrome vasculaire d’Ehler-Danlos, était de comparer l’évolution d’un groupe de patients traités au celiprolol habituellement utilisé pour traiter l’hypertension artérielle notamment, à celle d’un groupe-témoin non traité.
Un patient sur deux du groupe-témoin a développé des lésions ou ruptures artérielles pendant la durée de l’essai, contre seulement un sur cinq dans le groupe traité. Le traitement a été bien toléré, les seuls effets secondaires observés chez trois patients étaient un état de fatigue légère temporaire pour deux, et plus sévère chez un patient.
Cette étude ouvre la voie à un traitement capable de prévenir les complications majeures habituellement observées chez les patients atteints du syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire. Le Pr. Boutouyrie estime que « C’est un tournant pour les patients souffrant de cette pathologie rare, car c’est le premier traitement efficace contre cette maladie dramatique »."
source: web magasine de l'AP-HP
* "Effect of celiprolol on prevention of cardiovascular events in vascular Ehlers-Danlos syndrome : a prospective randomised, open, blinded-endpoints trial" - The Lancet, Early Online Publication, 7 September 2010 - doi:10.1016/S0140-6736(10)60960-9 / Kim-Thanh Ong MD, Jérôme Perdu MD, Julie De Backer MD, Erwan Bozec PhD, Patrick Collignon MD, Joseph Emmerich MD, Anne-Laure Fauret MD, Jean-Noël Fiessinger MD, Dominique P Germain MD, Gabriella Georgesco MD, Jean-Sebastien Hulot MD, Anne De Paepe MD, Henri Plauchu MD, Xavier Jeunemaitre MD, Stéphane Laurent MD, Dr Pierre Boutouyrie MD
** étude BBEST : Beta-Blockers in Ehlers-Danlos Syndrom Treatment
Fibrillation Auriculaire: résultats des études cliniques REALISE - AF (10 000 patients et participation de 26 pays)
La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent et dont la prévalence augmente de façon régulière avec le vieillissement de la population. Elle est associée à une morbi-mortalité importante.
L’épidémiologie de la fibrillation auriculaire est imparfaitement connue. En effet, les données disponibles sont souvent issues d’essais cliniques randomisés hautement sélectionnés et proviennent généralement d’Amérique du Nord ou d’Europe de l’Ouest. Elles sont souvent collectées à l’occasion d’une hospitalisation ou d’un événement aigu, (tel qu’un accident vasculaire cérébral ou un choc électrique externe) Enfin, elles sont souvent déjà anciennes. Or, les pratiques cliniques et l’épidémiologie de cette affection sont rapidement évolutives. C’est pourquoi, des données représentatives, internationales et contemporaines concernant les caractéristiques et la prise en charge des patients souffrant de fibrillation auriculaire, étaient nécessaires.
Un registre comprenant plus de 10 000 patients
Le registre REALISE-AF* est une étude transversale contemporaine, réalisée en 2010, sur un plan international, ayant requis la participation de 26 pays. De grande taille, elle représente avec plus de 10.000 patients la plus grande étude clinique jamais réalisée dans la fibrillation auriculaire. Elle a recruté des patients ayant un antécédent de fibrillation auriculaire dans les 12 mois précédents, quel qu’en soit le type, à l’exception des fibrillations auriculaires post-opératoires de chirurgie cardiaque.
Les premiers résultats de ce registre qui viennent d’être présentés au Congrès Européen de Cardiologie à Stockholm par le Pr Philippe-Gabriel Steg du Service de Cardiologie du Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard – Paris (AP-HP) montrent que plus de 40% des patients souffrent d’une fibrillation auriculaire non contrôlée, au sens où la fréquence cardiaque est supérieure à 80 ou le rythme n’est pas sinusal.
Le deuxième grand enseignement de ce registre est la fréquence des événements cardiaques, puisque 77% des patients en fibrillation auriculaire avaient au moins une comorbidité (telle qu’une maladie coronaire, une maladie cérébrovasculaire, une maladie valvulaire), que près de 30% avaient eu dans les douze derniers mois un événement cardiovasculaire grave requérant une hospitalisation (décompensation d’insuffisance cardiaque, syndrome coronaire aigu, accident vasculaire cérébral…) et que, malgré les traitements médicaux modernes, la grande majorité de ces patients restaient symptomatiques : 56% chez ceux qui avaient une fibrillation auriculaire considérée comme contrôlée, 68% chez ceux qui avaient une fibrillation auriculaire non contrôlée.
Enfin, il est mis en évidence que la prise en charge de ces patients était fréquemment non conforme aux Recommandations Internationales suggérant que des progrès importants restaient à faire dans l’éducation des patients et des médecins, ainsi que dans la prise en charge des patients en fibrillation auriculaire pour améliorer leur pronostic, réduire les hospitalisations et les événements cliniques, et améliorer la qualité de vie des patients concernés.
* Le registre REALISE-AF est soutenu par Sanofi-Aventis et piloté par un comité scientifique exécutif international indépendant
Réeducation dans les suites d'un AVC - ouverture d'un service spécialisé à l'Hôpital Rotchild à Paris
Enjeu fort de la recomposition du paysage hospitalier que conduit l’AP-HP depuis plusieurs années pour mieux répondre aux attentes de la population d’Ile de France, cette opération de reconversion vise à faire de Rothschild un hôpital de proximité de l’Est parisien et un hôpital de référence pour le handicap, les besoins du grand âge et l’odontologie dans un cadre architectural et technique innovant.
Le nouveau Rothschild offrira une palette complète de soins de rééducation et de gériatrie avec 310 lits (278 lits de SSR et 32 lits de gériatrie aiguë), 20 places de jour et 55 fauteuils dentaires.
Un hôpital de proximité pour l’Est parisien
L’hôpital Rothschild proposera une prise en charge en rééducation et en gériatrie adaptée aux habitants des arrondissements de l’Est parisien qui, faute de places intra-muros, étaient jusque-là le plus souvent hospitalisés loin de leur domicile et de leurs proches. Il travaillera en étroite collaboration avec les autres hôpitaux du groupe , Saint Antoine et Tenon.
Transféré de la rue Garancière (Paris 6ème), le centre d’odontologie du nouveau Rothschild offrira des soins dentaires pour tous les âges de la vie : urgences odontologiques de l’enfant et de l’adolescent, chirurgie buccale ambulatoire et de réhabilitation orale pour les patients externes et pour les hospitalisés.
Un hôpital de référence
Dans le domaine des soins de rééducation, Rothschild sera un établissement de recours à vocation régionale et nationale, en particulier dans le domaine neuro-orthopédique : pathologies des os et articulations et de la moelle épinière (sclérose en plaques, paraplégies, syndromes de la queue de cheval et pathologies nerveuses et musculaires de l’adulte), avec une expertise spécifique dans l’évaluation et la rééducation des troubles de la marche et de l’équilibre et pour les suites d’AVC (Accident Vasculaire Cérébral).
En gériatrie, il développera la prise en charge des patients âgés polypathologiques et ouvrira des unités spécialisées dans les troubles cognitivo-comportementaux (maladies d’Alzheimer et troubles apparentés) et l’oncogériatrie.
Tous les métiers médicaux et paramédicaux de la rééducation et de la gériatrie coopéreront dans une approche interdisciplinaire autour du patient : médecins gériatres et spécialistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, psychomotriciens, ergothérapeutes, diététiciens, orthophonistes, pédicures, podologues, assistantes sociales, psychologues… seront réunis pour développer des prises en charge globales, en collaboration étroite avec la ville et tous les partenaires du maintien à domicile.
Lieu de formation initiale et continue universitaire à rayonnement national, le service d’odontologie conjuguera activités de proximité et activités de recherche et de traitement de pointe concernant les pathologies dentaires les plus lourdes et complexes.
Un cadre architectural et technique innovant
Le bâtiment du nouveau Rothschild sera exemplaire en termes d’ergonomie, d’accessibilité et d’éclairement naturel. Adapté au handicap dans ses moindres détails, il mettra à disposition des patients et des professionnels de santé des locaux et des d’équipements modernes et spécialisés : plateau technique de rééducation centralisé avec toutes les nouvelles technologies, complété par des salles de rééducation de proximité au niveau des secteurs d’hospitalisation, espace de balnéothérapie, aire d’essai de fauteuils roulants et parcours de déplacement, jardin, salle de sport …Ne comptant que des chambres individuelles, le nouveau Rothschild favorisera l’autonomie du patient handicapé : domotique, accès au réseau informatique, salles de bains munies de baignoires à hydro-sons … Patios, jardins et nombreux lieux de vie et de convivialité en feront un cadre de vie et de travail très agréable.
De nouveaux recrutements vont permettre de compléter, dans tous les métiers, les effectifs professionnels déjà présents pour accompagner l’ouverture progressive, à partir de juin 2010, de ce nouveau bâtiment."
Source: Magazine de l'APHP
Hopital LARIBOISIERE - centre de référence pour les Maladies Vasculaires rares du cerveau et de l'Oeil
"A l’occasion de la semaine du cerveau du 15 au 21 mars 2010, l’AP-HP présente l’un de ses hôpitaux phares en matière de neurologie et plus particulièrement le Centre de Référence pour les Maladies Vasculaires Rares du Cerveau et de l’Oeil (CERVCO) de l’hôpital Lariboisière (AP-HP).
Labellisé en 2005 par le Ministère de la Santé et coordonné par le Professeur Hugues Chabriat, ce centre réunit les services de l’hôpital spécialisés dans la prise en charge des pathologies vasculaires rares de la rétine, du cerveau ou de la moelle épinière (neurologie, ophtalmologie, génétique moléculaire, neuroradiologie, neurochirurgie, anatomopathologie, et le centre d’urgence céphalées).
Si les missions du centre sont multiples, la préoccupation de ces équipes pluridisciplinaires est avant tout d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de diverses affections vasculaires rares familiales ou sporadiques du système nerveux central et de la rétine.
Les pathologies prises en charge par le CERVCO
Les pathologies suivies par le CERVCO répondent aux critères de maladies rares (moins de une personne sur 2000 concernées dans la population) ; pour plusieurs d’entre elles, l’épidémiologie reste actuellement très imprécise et parfois limitée à la découverte de quelques familles en France. Il s’agit d’affections vasculaires parfois graves pouvant compromettre les capacités fonctionnelles ou l’autonomie des patients.
Certaines de ces affections sont responsables de lésions limitées au cerveau (ex : CADASIL responsable de petits infarctus ou maladie de Moya-Moya à l’origine d’infarctus ou d’hémorragies cérébrales). D’autres maladies touchent principalement la rétine comme la maladie de Coats. Il existe aussi des maladies familiales qui peuvent être responsables d’une atteinte cérébrale et de lésions de la rétine comme la maladie du collagène de type IV qui fragilise les vaisseaux.
Le diagnostic de ces affections est parfois possible grâce à l’imagerie ou à la génétique, de nombreuses années avant l’apparition tardive des premiers symptômes neurologiques ou visuels, ce qui peut être à l’origine de difficultés de prise en charge très spécifiques au plan médical et/ou psychologique.
Un site d’information dédié : www.cervco.fr
Le centre a ouvert un site internet dédié aux professionnels de santé - médecins et non médecins – et patients.
Ce support d’information contribue à améliorer la prise en charge en relation avec l’ensemble des cliniciens et en coordination avec les associations de familles concernées. Des informations utiles aux malades, à leurs familles, aux médecins et soignants prenant en charge ces pathologies y sont disponibles. Enfin, il participe à améliorer les connaissances des mécanismes et des traitements de ces affections grâce aux recherches développées au sein et en dehors du centre.
Vous trouverez toutes les informations concernant le centre de référence et les pathologies concernées sur www.cervco.fr. Les détails pratiques et les feuilles de consentement pour réaliser les tests génétiques éventuels sont disponibles sur ce site."
Source: Magazine de l'APHP
Etre heureux et enthousiaste réduit les risques de maladies cardio-vasculaires
source: AFP 18/02/2010
SUITE à un article paru dans L'Européen Heart Journal
Une étude Américaine menée sur 10 ans sur 1 739 adultes en bonne santé (dont 877 femmes)
a montré que une survnue d'évenements cardio vasculaires de type angine de poitrine ou infarctus du myocarde supérieure de 22% chez les personnes n'ayant PAS d'émotion positive - par rapport à ceux qui en ont PEU et ces derniers ont eux même un risque supérieur de 22% par rapport à cerux qui ont des affects MODEREMENT positifs.
Ces résultats suggèrent qu'il pourrait être possible d'aider à prévenir les maladies cardiaques en renforçant les émotions positives des gens, selon le Dr Karina Davidson (Columbia University Medical Center, New York), qui a dirigé l'étude. Même si elle juge prématuré de faire des recommandations cliniques pour l'instant.
Toutefois, selon les auteurs, une personne d'habitude positive présentant un léger spleen au moment de l'étude n'avait pas un risque aggravé.
L'étude suggère à titre d'hypothèse explicatives que les "bonnes natures" pourraient mieux se remettre d'un stress, dormir mieux etc.
Des essais en cours pour augmenter les affects posififs chez les cardiaques devraient contribuer à déterminer l'efficacité de cette méthode et apporter un éclairage sur la relation entre cet état d'émotions positives et les maladies cardiovasculaires, indiquent dans un éditorial de la revue les Américains Bertram Pitt (professeur de médecine interne) et sa collègue Patricia Deldin (spécialiste de psychologie-psychiatrie).
Le "cercle vicieux" liant maladies cardiovasculaires et dépression majeures et inversement mérite plus d'attention de la part des cardiologues et des psychiatres, estiment-ils.
La montagne terrain de recherche vasculaire ...
Les équipes d'HTA et de Radiologie Interventionnelle de l’HEGP ont traité pour la première fois, grâce à une nouvelle technique de dénervation rénale, un cas d'HTA résistant
Dans le cadre du Centre d’Excellence en Hypertension Artérielle (HTA ) labellisé par l’European Society of Hypertension à l’HEGP et sous la direction du Centre d’Investigation Clinique de l’hôpital , les équipes d’Hypertension Artérielle et de Radiologie Interventionnelle ont traité le 9 décembre dernier, par cette nouvelle technique, le premier cas français d’HTA résistante.
Une proportion notable des personnes hypertendues gardent une pression artérielle trop élevée malgré la combinaison de nombreux médicaments antihypertenseurs. On parle alors d’HTA résistante. Cette situation expose à un haut risque cardiovasculaire et cérébrovasculaire. Le traitement actuel consiste, après avoir éliminé une HTA secondaire et une mauvaise observance du traitement, à poursuivre l’escalade du traitement antihypertenseur.
Une nouvelle technique de dénervation rénale, fondée sur le principe de la diminution de l’activité du sympathique rénal, a été développée pour traiter l’HTA résistante. Elle est en cours d’évaluation par un essai thérapeutique international (Allemagne, Australie, Belgique, France, Pologne, USA).
La technique consiste à chauffer brièvement le sympathique rénal par des ondes de basse fréquence. Le dispositif (Ardian Symplicity Catheter System) comprend un cathéter, une sonde de radiofréquence introduite dans les artères rénales et un générateur de radiofréquence. Après anesthésie locale et sédation, on insère un cathéter de faible diamètre (1,7 mm environ) dans l’artère fémorale puis dans les artères rénales principales. Une fois le cathéter en place et sous contrôle radiologique, la sonde de radiofréquence est insérée par la même voie dans l’une puis l’autre artère rénale. La radiofréquence est appliquée au cours de 4 à 6 séquences de 2 minutes dans chaque artère. Après avoir traité les artères rénales droite et gauche, le matériel est retiré. La procédure dure environ 60 minutes.
Les résultats préliminaires obtenus au cours d’une étude précédente montrent la faisabilité et l’innocuité à moyen terme de la technique, avec des résultats encourageants en termes de réduction de la pression artérielle. Avec un recul plus important, un plus grand nombre de patients, et par comparaison à des patients d’un groupe contrôle, l’essai en cours permettra d'analyser la place réelle de cette technique dans la prise en charge de l'HTA résistante.
Professeur PF Plouin et Dr G Bobrie, Service de Médecine Vasculaire et d’Hypertension Artérielle, Pôle CardioVasculaire
Professeur Marc Sapoval, Radiologie Vasculaire Interventionnelle, Pôle Imagerie et Explorations Fonctionnelles
Professeur Michel Azizi, Centre d’Investigations Cliniques, Pôle Activités Transversales
Communiqué de presse du 22 janvier 2010