Diabète - craintes concernant la prise en charge à l'avenir
"Il y a des maladies très graves comme le sida, le cancer, l'Alzheimer, puis il y aussi des maladies moins graves, le diabète, l'hypertension", avait-elle notamment dit, indiquant qu'une réflexion était en cours sur la manière de "mieux prendre en charge ces maladies".
L'AFD estime, dans une lettre ouverte à la ministre, que ces propos induisent implicitement que certaines des maladies chroniques actuellement prises en charge à 100% ne le seront plus à l'avenir.
"Cette façon de hiérarchiser les maladies est moralement inacceptable, mais aussi médicalement aberrante", ajoute l'association.
"Trouble métabolique majeur, le diabète exige une adaptation profonde, un suivi et un traitement permanents", ajoute-t-elle, estimant que si les diabétiques "vivent plus longtemps aujourd'hui en France qu'il y a 20 ou 30 ans, (c'est) grâce à une meilleure prise en charge de la maladie et de ses complications".
Elle relève que le diabète représente "la première cause de cécité avant 65 ans" et "plus de 8.000 amputations par an".
Les complications du diabète sont "la conséquence du mauvais suivi du traitement", rappelle l'AFD, qui craint qu'une moindre prise en charge conduise à une détérioration des pratiques de la part des patients en difficulté financière et à des "frais beaucoup plus importants pour la collectivité".
msn actualités - AFP - lundi 25 février 2008, 17h27