les patients semblent la plupart du temps moins sensibilisés – moins informés tout court. Ils posent moins de questions précises sur les examens prescrits, les traitements prescrits, leur maladie. Le plus souvent des explications sur le pourquoi du comment n’est pas une demande spontanée de leur part. Ce qui donne l’impression au médecin que les demandes principales de leurs patients consistent aux faites:
- qu'ils soient pris en consultation dans le délai le plus bref possible,
- que leur « mal » soit pris en compte à partir du moment qu’ils l’expriment,
- d’être rassuré sur la gravité de leurs symptômes,
- d’être rassuré de l’existence d’un traitement,
- et s’il y a une nécessité de prise en charge hospitalière - de préférence à proximité de leur domicile - dans le même département.
La plupart des parisiens d’ailleurs
soit n’ont pas de voiture
soit l’utilisent le moins souvent possible et préfèrent les moyens de transport en commun plus rapides et sans soucis de stationnement.
A Paris on est bien obligé de marcher un minimum – pour aller chercher sa baguette de pain, pour aller faire son marché muni d'un caddie, pour faire du lèche vitrine de vitrine en vitrine d'un quartier à un autre, pour se déplacer à la poste, pour se déplacer dans les administrations ….. et pour pallier aux grèves des moyens de transport.
C'est peut être une des raisons pour lesquelles il y a tant de cafés et de bistrots à Paris: après la marche - c'est si bon de se poser quelques instants pour se ré hydrater tout en appréciant d'observer le bouillonnement de la vie parisienne à chaque coin de rue.
centre commercial
En banlieue, en particulier dans les banlieux type villes nouvelles – les conceptions d’urbanismes ont été faite de façon à offrir un maximum de "confort" aux habitants. Ce sont les concentrations de centres commerciales à distance des zones pavillonaires ou des lotissements où on trouve tout sur place. De ce fait, les gens n'ont plus besoin de marcher quotidiennent puisque les courses se font le plus souvent pour la semaine en voiture au centre commercial - pour remplir des frigidaires et des freezers à l'americaines. Et on trouve TOUT sur place et concentré sur un périmètre restreint : le parking, les médecins, les pharmacies, les vétérinaires, la poste, les administrations, les hypermarchés, les magasins, les cinemas, le théatre de la ville, les salles de sports .... tout tout tout tout.D'ailleurs, les habitants de banlieux ont souvent plusieurs voitures par foyer, parfois un pour chaque parent et ensuite pour chaque enfant à l’âge de conduire.
J’ai également le sentiments que les banlieusards en particuliers ceux habitants les villes nouvelles sont très souvent dans une dynamique de tout - tout de suite - bien plus qu'à Paris. Effectivement le plus souvent l’organisation est faite de façon à les satisfaire dans une certaine mesure. De plus comme ils se déplacent en voiture - ils veulent qu'en un déplacement tout soit réglé pourqu'ils n'aient pas de déplacement à faire en plusieurs "voyages".
Les enfants des banlieux villes nouvelles dont les parents ont la possibilité de leur offrir une voiture en bénéficient même s’ils se trouvent logés pour leurs études sur Paris – gardant ainsi leurs habitudes de déplacement de banlieue et bien souvent leurs habitudes d’alimentation de fast food pratique. Car les centres commerciaux de banlieux sont tous sièges de fast foods dont on connaît les vertus nutritives avec possibilité de système "drive": on avance en voiture, on commande son fast food devant un mico, on passe toujours au volant de sa voiture à la caisse, et quelques mètres plus loin sans aucune nécessité de sortir de la voiture - la commande est livrée par la fenêtre. Ce qui donne des habitudes alimentaires oh combien néfastes aux enfants qui deviendront adolescents puis adultes puis parents eux même.
Les Centres Hospitalo Universitaires de Paris se voient ainsi démunies graduellment de patients "adaptés" à des infra structures initialement prévues pour des pathologies les plus lourdes, les plus compliquées – parce que les gens sont moins malades à Paris / moins gravement malades / nécessitant davantage des consultations pour avis spécialisé ou un bilan en hôpital de jour ou hôpital de semaine ….mais
bien pour une raison essentielle :
SANS une coopération, une coordination et une communication en confiance des médecins des champs / des médecins des villes et des médecins de pointes (citation dans le désordre) pour organiser entre eux le parcours du patient vasculaire et son suivi – les premiers à en pâtir – à mon sens - ce seront les médecins des champs, puis les médecins des villes, puis les médecins de pointes !
Je vous invite à réfléchir au pourquoi du comment!
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