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Le blog de Docteur Parissa Zandi - Médecin Vasculaire / attaché à l'hôpital Européen Georges Pompidou de Paris - FRANCE

Sélection d'articles scientifiques discutés lors de réunions de bibliographie du Service de Médecine Vasculaire à l'Hôpital Européen Georges Pompidou

9 Janvier 2008, 22:59pm

Publié par Docteur Parissa Zandi

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Expérience personnelle en SUISSE - (de la Suisse dans les idées - fin)

6 Janvier 2008, 22:48pm

Publié par Docteur Parissa Zandi

Mon coucou Suisse
coucou-suisse.jpgL'arrivée du second interne aux Explorations Vasculaires fut une révélation pour moi.
Nous avons rapidement sympathisé. Il finissait sa formation de Médecine Interne en Suisse. Il m'a expliqué qu'il allait suivre la formation spécialisée de Médecine Vasculaire (Capacité d'Angiologie) en France - à Grenoble .... Il s'agit du Dr Jean François LUTHI angiologue - installé aujourd'hui à Lausanne.

C'est ainsi qu'à la fin de la première année que je venais de passer à Lausanne - partie dans l'objectif d'apprendre à transplanter des organes in fine .... j'ai pris encore une autre décision pour mon orientation professionnelle:


Chateau de Gruyère (source:www.chateau-gruyeres.ch)
chateau-de-gruyere02.jpg











La Suisse est un merveilleux pays. 
Les paysages sont magnifiques. 
Il y règne une sérénité apaisante.
Les Suisses sont courtois, carrés, précis et absolument charmants.

L'air est pure et on en sent la différence quand on revient de Lausanne à Paris où détoxiqué de la pollution à l'air de montagne on sent le gasoil dans les narines....

Mon salaire suisse de base (sans compter les gardes et les heures supplémentaires payés) en tant qu'interne était bien plus encourageante que ce qui est attribué aux internes en France....

Chateau de Chillon - Montreux
chateau-de-chillon---Montreux.jpgJ'avais un superbe appartement.
La vie était bien agréable également durant mes heures libres: 
la Suisse est un petit pays par rapport à la France et les distances se parcourent facilement de ville en ville en voiture.


La Riviera Suisse est magnifique - le Festival de Jazz de Montreux (juillet tous les ans) est à ne pas manquer.... 

Vignes - Vevey
vevey.jpgLes collines de vignes qui bordent les routes entre montage et le Lac Leman offrent un paysage de rêve .... 
Les Alpes sont là.
Pour ceux qui aiment skier - 
Il suffit de se chausser...



Bien que le CHU de Lausanne soit reconnu centre d'excellence dans le domaine cardio-vasculaire et de la transplantation, le système d'enseignement suisse ne me semblait pas aussi établi qu'en France. Pas de programme précis d'enseignement, ni de durée précise de formation. Pas de garantie de stages adaptés à la formation choisie. 

Matériel de Chirurgie Endoscopique
materiel-de-chirurgie-endoscopique.jpgJe me souviens avoir passé des heures interminables à m'entrainer avec des oranges et des alumettes placées dans une boite en carton à essayer de déplacer les alumettes et les piquer sur l'orange ou de les enlever pour les passer d'un bras de manivelle à l'autre afin d'obtenir une dextérité avec les appareils de chirurgie endoscopique (j'avais troué les faces latérales du carton pour faire rentrer les bras de l'appareil / comme dans un ventre humain dirons nous) ... mais tout ceci à ma propre initiative - encore fallait il persévérer pour avoir la possibilité d'un prêt d'un tel matériel et marchander sur le temps de prêt, le délire d'imaginer un système pour s'entrainer ....

On ne peut pas tout apprendre sur le tas et sans Maître. L'acquisition de bases solides et de qualité est pour moi le garant de ne pas prendre de mauvaises "habitudes" ou des "réflexes inadaptés" - bien qu'un système qui encourage la persévérance et le sens d'initiatives individuelles ait aussi des avantages indéniables.

Par ailleurs, je constatais qu'au CHUV, il y avait un certain nombre de Spécialistes Etrangers qui avaient été sollicités pour venir pratiquer et enseigner en Suisse voire de diriger des services.
La plupart des infirmières étaient également étrangères: beaucoup de françaises, des belges et des canadiennes.

D'autre part, il existait en Suisse une tradition qui faisait que tout descendance de Médecin ayant fait ses études de Médecine en Suisse, quelqu'en soit sa nationalité - avait le privilège de bénéficier de portes ouvertes à la faculté de Médecine pour suivre sa formation Médicale en Suisse. C'est ainsi que dans le service de chirurgie, il y avait des fils et petit-fils et arrière petit-fils et arrière-arrières-petits fils de chirurgiens ayant fait leurs études de chirurgie à Lausanne .....

J'ai alors pris la difficile décision de démissioner et de retourner et accomplir ma formation de Médecine Vasculaire (un coup de foudre Suisse) en France. Ce qui a fait la joie de mon petit ami de l'époque qui fut plus tard mon mari et le père de ma fille - alors même qu'il s'organisait pour translater sa vie professionnelle vers le Lac Leman.... 
De retour en France, j'ai pris le temps - en faisant un parcourt quasi à l'envers sans pour autant ressentir le feu ... au lac .... mais avec de la suisse dans les idées.

Je ne peux qu'encourager ce type d'expérience très enrichissanteJ'ai beaucoup appris. Je garde un souvenir merveilleux et des amis probablement à vie.

Apprendre et palper qu'à 4H de TGV de Paris - que dans un autre pays - même francophone - la vie est si diffiérente - le système d'enseignement est si différent - les pathologies ne sont pas les mêmes - les prises en charges des patients et les soins se font autrement avec d'autres raisonnements et d'autres savoir faire...


undefinedPour avoir un aperçu de Lausanne  
regards en clics sur un site helvétique bien conçu:
 
http://www.e-annuaire.ch/blog/lausanne-70

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Docteur Arshid Azarine un passioné passionnant

5 Janvier 2008, 01:18am

23/11/2007
J'ai l'intention d'interviewer un Médecin passionné et passionnant: le Dr Arshid AZARINE - radiologue  - Praticien Hospitalier - Service de Radiologie Interventionnelle (RadioCardio vasculaire) - Hôpital Européen Georges Pompidou.

Un voyage musical avec la Chaine de l'Espoir au coeur de l'Afghanistan .....

Dans l'attente allez voir la facette du passionné de musique en visitant son espace musical:
www.myspace.com/azarine6 
 

17/12/2007
Première partie de l'interview - Dr Archid Azarine / Radiologue Passioné de Musique 
Deuxième partie de l'interview - Un Voyage musical au coeur de l'Afghanistan avec la Chaîne de l'Espoir

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Expérience personnelle en SUISSE - Quatrième partie: de la SUISSE dans les idées

3 Janvier 2008, 23:58pm

Publié par Docteur Parissa Zandi

 CHUV - Lausanne
CHUV-5.jpgBien que je partais à reculons pour mon stage imposé au Service d'Explorations Vasculaires - j'ai fini par demander à y rester.

La rencontre avec les explorations vasculaires dans le pays de Müller, de Ramelet et Monti - a changé le cours de ma vie - j'ai rencontré mon chemin, ma voie - celle que je suis encore aujourd'hui avec bonheur chaque jour qui passe.

C'est Mme Le Dr Michèle DEPAIRON qui était le responsable de ce service. Elle m'a transmis de son savoir faire. C'est une femme de qualité, très organisée et qui a su me faire partager la passion de sa profession. J'ai beaucoup de respect pour elle et lui éprouve une éternelle reconnaissance. 

Le service était en effervescence du fait de l'étude CAPRIE (Clopidogrel) à laquelle on participait. 
On m'a mis la sonde à la main devant l'appareil d'échographe à mon arrivée. Le second interne n'arrivait qu'un mois plus tard (il était à ses entrainements militaires). Je n'avais jamais eu une sonde à la main, les boutons du clavier m'étaient totalement étrangers ainsi que les images sur l'écran .... J'ai eu la possibilité de regarder 10 jours faire Mme Depairon .... Ensuite, je me suis trouvée seule à l'épreuve.... 

A l'époque, les appareils d'écho doppler étaient bien moins performants en doppler couleur - il n'y avait pas de mode énergie ni les modes plus avancés d'aujourd'hui.

En ce qui concerne les explorations artériels, dans le service se pratiquaient: 
- le doppler continu - examen premier de base à effectuer avec la prise des pressions systoliques à la cheville et mesure des Index de Pression.
- écho doppler après épreuves d'effort sur tapis roulant pour les patients claudiquant avec un examen écho doppler négatif au repos mais présentant des plaques.
- la prise de pression partielle en Oxygène en cas d' ischémies critiques.

En ce qui concerne la micro circulation:
- j'ai eu la chance d'assister aux capillaroscopies qu'effectuait régilèrement Mme le Dr Depairon.

En ce qui concerne les explorations veineuses:
- les cartographies veineuses se faisaient de façon moins détaillée que ce qu'on m'a enseigné en France,
- les marquages pré opéatoires de varices se faisaiernt également de façon moins détaillées,
- pour les suspicions de phlébites, l'accent était mis sur l'étage poplité et sus poplité - dans le doute d'une embolie pulmonaire une phlébographie se faisait assez régulièrement. 
- l'état des lieux après une thrombose veineuse profonde se faisait par pléthysmographie veineuse.

Les fistules artério veineuses étaient explorées à la PoliClinique Médicale Universaitaire - en dehors du bâtiment principal du CHUV.

CHUV - couloirs interminables
CHUV-image-couloirs.jpgEn somme un service très complet en terme d'explorations et moyens - avec cependant .... seul 4 personnes: Mme le Dr Depairon qui en était le responsable, deux internes et Mme Brun. Mme Brun était l'infirmière française du service qui savait tout sur le fonctionnement des appareils en particulier la pléthysmographie veineuse, la prise de pression partielle en oxygène et la machine du tapis roulant.

Il était très important de bien faire suivre dans les plus brefs délais les résultats d'examen avec les conclusions et la conduite à tenir proposée au médecin qui avait adressé le patient en particulier s'il s'agissait d'un médecin de ville. Les relations entre Médecins de Ville et Médecins Hospitaliers étaient très communicatives en Suisse et me semblaient bien plus coordonnées qu'en France.

Le service se situait à l'époque au nième sous sol du CHUV - sans fenêtres sur la lumière du jour ni de la nuit et était composée de deux salles d'examen uniquement. Sibien qu'arrivant à 7 heure du matin dans le service où en pays montagneux il faisait encore nuit - il faisait toujours encore nuit lorsqu'on quittait le service à la fin de la journée de travail.

A suivre ......
pour connaitre le fin mot de l'histoire!

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Médecine Vasculaire - Entretien avec M. le Pr Jean-Noël FIESSINGER

2 Janvier 2008, 09:50am

Publié par Docteur Parissa Zandi

Entretien avec M. le Professeur Jean Noël Fiessinger – Chef de Service de Médecine Vasculaire et HTA de l’HEGP
 
A la question : quel est votre synthétique regard d’expert sur l’évolution de la Médecine Vasculaire durant de dernier quart de siècle ? Quelles seraient ses perspectives d’avenir ?
 
M. le Professeur Fiessinger nous répond :
-« A l’origine les Chirurgiens Vasculaires se sont différenciés des Chirurgiens Cardiaques. Avec le développement des Explorations Vasculaires et le vieillissement de la population, la nécessité de prise en charge des patients poly vasculaires dans les services de Chirurgie Vasculaire et en dehors de ces services s’est fait ressentir. C’est ainsi qu’il y a eu les premiers balbutiements de la Médecine Vasculaire
Cette
discipline fut enseignée tout d’abord sous forme d’un DU (Diplôme d’Université) à l’initiative des Professeurs Housset et Olivieril y a environ 40 ans
Par la suite, les besoins en Santé Publique aussi bien des services hospitaliers que des praticiens libéraux, rendaient légitime une formation consacrée aux pathologies Vasculaires Périphériques en tant que discipline dissociée des pathologies cardiaques. Avec la collaboration de M. le Professeur Boccalon nous avons obtenu du Ministère de la Santé la transformation de l’enseignement de cette discipline dans les années 70 de DU en DIU (Diplôme Inter Universitaire) puis en Capacité. La Capacité de Médecine Vasculaire (Angiologie) permettait de régulariser les flux (numerus clausus) par rapport aux besoins de la population française. C’est ainsi qu’un certain nombre de facultés de Médecine furent accrédités pour l’enseignement de la Médecine Vasculaire avec un quota à ne pas dépasser. Une centaine de médecins / ans en France eurent ainsi la possibilité de se former.
Puis il y eu en 2000, la création d’un Conseil National des Universités (CNU) de Médecine Vasculaire. Il s’agit d’un corps d’enseignants pour l’enseignement de cette discipline sous forme d’un DESC de type I ouvert à toutes les spécialités. Actuellement est en discussion au niveau du Ministère de la Santé le passage du DESC de type I à un DESC de type II permettant d’individualiser la Médecine Vasculaire officiellement comme discipline à part entière. " 



Commentaire personnel:
Personnellement, bien que j’ai eu la chance de bénéficier d’une formation avec un parcours peut être inhabituel : une année en Suisse d’explorations vasculaires associé à la chirurgie de varices à temps plein – 3 années à l’Ecole Européenne de Phlébologie et 2 années de Capacité d’Angiologie – soit au total : 5 années de formation spécialisée / 13 années d’études médicales – j’estime que j’ai encore à découvrir

Bien souvent, les Médecins Vasculaires d’aujourd’hui se spécialisent chacun dans un domaine : les Explorations Vasculaires, la Lymphologie, la Prévention et la Tabacologie, l’Andrologie, la Phlébologie, les Maladies de Système …. Et la liste n’est pas exhaustivetant la Médecine Vasculaire touche à tous les organes de notre corps.
La Médecine d’aujourd’hui, celle de demain se veut une Médecine de pointe, une Médecine de Prévention et de Recherche

La France, symbole d’un pays avant-gardiste dans tant de domaines est dotée d’un enseignement de Médecine de qualité mondialement reconnue. La Médecine Vasculaire en France doit poursuivre sa percée pour permettre non seulement un enseignement de qualité aux générations de futurs médecins – garant d’une prise en charge adaptée aux besoins de la population planétaire vieillissante, accablée de stress, souffrant de mal bouffe exposée au diabète, de plus en plus sédentaire et encore et toujours intoxiquée par ce fléau de cigarette …. Mais aussi permettre le développement de la recherche pour ces pathologies pas toujours mortelles mais qui non seulement amputent les patients atteints d’une qualité de vie mais aussi nécessitent des prises en charges lourdes et chroniques qui coûteraient moins cher à la société si le domaine de la recherche avait la possibilité de se développer d’avantage et si la prise en charge des patients étaient mieux définis dans leur répartition. Ceci nécessite plus de communication entre le corps médical et le grand publique dans un but d'information - mais aussi d'avantage de coordination entre le corps médical dans sa globalité - ce qui passe bien sûr également par d'avantage de communication.




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