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Le blog de Docteur Parissa Zandi - Médecin Vasculaire / attaché à l'hôpital Européen Georges Pompidou de Paris - FRANCE

Expérience personnelle en SUISSE - Deuxième partie: Organisation suisse

9 Décembre 2007, 01:34am

Publié par Docteur Parissa Zandi

Seconde partie - Organisation Suisse
 
- Les Horaires: les journées commençaient à 7H du matin pour terminer à 16H.
- Les heures suppélementaires étaient payées.
- La journée de travail commençait pour tout le personnel médical par le passage obligé par le Vestiaire: immense salle où chacun dispose d'un casier à clé pour y déposer ses affaires de ville et enfiler une blouse propre. Le soir les blouses étaient données avant le passage au vestiaire à la lingerie - une blouse utilisée une journée ne se remet pas.
- Hygiène: dans chaque chambre de malade, un lavabo pour le personnel soignant. On y lavait ses mains avant d'examiner le malade et après l'avoir examiné.
- Le coût des prescriptions d'examens complémentaires était totalisé chaque jour: je savais chaque jour combien de Francs Suisses j'avais coûté aux patients. C'est ainsi que je me rendais compte que les ionogrammes complets par exemple que l'on prescrit allégrement à Paris, ne se pratiquaient en Suise que si motif objectif.
- Les réunions: Il y avait tous les jours, dans le servicre de chirurgie:
* une réunion de staff le matin après la premère visite de la journée,
* une réunion collégiale en début d'apèrs midi, avec le service de radiologie de l'hôpital pour discussion des résultats radiographiques du jour des patients du service,
* une réunion de staff le soir après la contre visite de l'après midi pour les transmissions.
- La relation Médecins traitants / Médecins Hospitaliers: Les médecins de villes étaient très choyés: c'étaient les médecins de villes qui adressaient leurs patients aux hôpitaux et qui assuraient leurs suivi par la suite. L'hôpital était consulté plus particulièrement pour avis  spécialisé ou traitement spécifique. Les médecins hospitaliés suisses étaient très attentifs à ce que les courriers de sortie des patients soient envoyés le plus rapidement possible à leurs médecins traitants et on remarquait la volonté de maintien d'une relation de confiance et de partage avec les médecins traitants non hospitaliers. Ce gap que l'on ressent à Paris entre le système hospitalier et le système privé ne se ressentait pas en Suisse.
- Il y avait régulièrement une réunion le soir avec les médecins de ville pour échanges sur les dossiers complexes ou de pathologies intéressantes avec revue de la littérature.
- La courtoisie était de rigueure ainsi que le respect de la hiérarchie.
- Le réfectoire était un self service - avec une immense terrasse où l'on pouvait déjeuner à l'air libre les beaux jours. Ce réfectoire était réservé pour tout le personnel de l'hôpital mais on pouvait y convier des personnes extérieures. Une à deux fois dans l'année, les élèves de la fameuse Ecole Hôterière de Lausanne venaient exercer leurs talents de chefs sous les yeux et papilles émerveillés de tous. Il était possible d'y prendre le petit déjeuner, le déjeuner, goûter et même souper. Bien sûr chaque tasse de café ou de thé était servi accompagné d'un carré de chocolat Suisse.
- Le bien être des patients: Il y avait une infirmère pour trois patients hospitalisés. Dans l'enceinte de l'hôpital un salon de coiffure pour les patients et le personnel avec  possibilité de déplacement au lit des patients qui ne pouvaient pas se déplacer. Et la possibilité de commander un repas "amélioré" à la carte pour les patients hospitalisés - en l'absence de contre indication médical.


  A suivre .... 
De la Chirurgie à la Médecine Vasculaire